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jeudi, 28 juin 2007

Des espaces verts pour rafraîchir les villes

Hier, le Fonds des Nations unies pour les populations (UNFPA) a présenté son rapport annuel sur l’état de la population mondiale, dédié à la croissance urbaine. Les résultats sont sans appel: en 2008, près d'un terrien sur deux vivera en milieu urbain, soit un peu plus de 3,3 milliards. L'UNFPA souhaite donc sensibiliser les gouvernants de l’urgence d’organiser le développement des villes. 

En effet, un urbanisme bien pensé et intelligent peut être un avantage pour l'écologie, la santé et le bien-être des humains (remarquez que cela va généralement de paire...). En limitant l'étalement urbain et en favorisant une certaine concentration des habitants, les besoins énergétiques, les transports, l'assainissement... peuvent être mieux contrôlés tout en nécessitant un développement moindre des infrastructures (songez au nombre de kilomètres de câbles et de tuyaux pour alimenter quelques maisons en électricité et en eau?). L'argent ensuite économisé peut ensuite naturellement être réinvesti ailleurs (par exemple, les aides à la santé).

A l'opposé, un développement anarchique peut étouffer une ville: transports en pagaille, manque d'espaces verts, bâtiments malsains... Environ 1 milliard d'êtres humains habitent dans des taudis urbains.

Une des difficultés résident dans le climat des villes: les bâtiments, l'imperméabilisation des sols, la promiscuité des véhicules et des habitants sont autant d'éléments qui ne permettent pas d'aérer une ville et favorisent des excès de chaleur (il fait souvent 3°C de plus à Paris qu'en banlieue). Or, une équipe de scientifiques britanniques a récemment démontré que 10 % d’espaces verts (parcs et toitures végétalisées) en plus dans les villes réduiraient les températures de 14°C.

Cela permet à la terre de respirer et à la végétation de transpirer (la vapeur d'eau quittant les feuilles refroidit l'air environnant). Une partie de la chaleur est également absorbée sans être réfléchie comme avec certains bâtiments. Mais à l'inverse, la chaleur n'est pas emmagazinée à fleur de terre comme une pièce bétonnée ou l'asphalte des voiries qui vous irradient la chaleur à l'intérieur. Enfin, les toitures végétalisées sont un excellent isolant thermique.

Avouez que vous avez toujours plus frais dans un parc que dans une rue... Les espaces verts incitent les habitants à sortir de chez eux pour se rafraîchir à l'ombre de la végétation... ce sont autant de clim en moins... sans compter le bien-être apporté tout au long de l'année de part l'aspect esthétique des espaces verts et la possibilité de pratiquer du sport en plein air de façon agréable.

Cerise sur le gâteau: plus d'espaces verts limitent les pollutions (ils retiennent certains produits toxiques en les empêchant de se déverser plus loin) et freinent les inondations... (rétention et absorption de l'eau). Qu'attendent les politiques?

 

Sources:
- "L'urbanisation, un défi pour l'humanité", Journal Métro (28 juin 2007)
- "State of the world population" (disponible en français), UNFPA (2007)
- "Small parks could cool big cities", LiveScience (18 mai 2007)

lundi, 25 juin 2007

L'environnement en entreprise: les salariés votent "oui"

Une enquête menée en mai dernier par l'Institut d'Etudes OpinionWay pour la société WebEx (spécialiste des téléconférences) indique que 57% des salariés du secteur privés attendent de leur entreprise "des actions en faveur de l’économie d’énergie plutôt qu’en faveur du tri et du recyclage des déchets".

L'étude montre que très peu d’entreprises ont adopté une véritable démarche environnementale en leur sein, la prise de conscience des salariés et de leur direction générale demeurant encore faible. En conséquence, les changements d'habitude de travail pour limiter les impacts sur l'environnement restent rares.

Seuls 41% des salariés interrogées font partie d’une entreprise ou d’une organisation agissant en faveur de l’environnement (contre 46% affirmant que rien est fait) et il s'agit bien souvent de mesures dérisoires. La plupart portent sur le tri ou le recyclage (74%) alors que les économies d'énergie sont peu favorisées.

Pourtant, 66 % des salariés "seraient plus enclins à travailler pour une organisation qui prendrait des initiatives en faveur de l’écologie" tandis que 90% de ceux dont l’entreprise est déjà impliquée déclarent ces actions importantes. Mais attention, agir en faveur de l'environnement consiste trop souvent à financer des projets extérieurs ou mettre en place des grosses infrastructures. Or, les actions toutes simples, les "petits gestes" sont trop souvent oubliés: 66 % des salariés souhaiteraient d'ailleurs que "leurs entreprises mettent en place des mesures en faveur de l’économie d’énergie, de l’utilisation d’énergie verte ou de produits verts".

Lors d'un échange récent avec Henri Proglio, le directeur de Véolia Environnement, groupe très impliqué dans ce secteur (en plus de ses activités propres: financement de projets, mécénat...), je lui ai demandé pourquoi au sein des salariés du groupe (près de 300.000 dans le monde), il n'existait aucune politique de réduction des impacts digne de ce nom (économie de papier, d'impression, d'électricité, produits verts...) tandis qu'il semblait judicieux de commencer à appliquer ces principes au sein même de ses troupes. Sa réponse? L'avantage pour l'environnement "est marginal" (sic) et, vu que les salariés (notamment les cadres) s'investissent déjà énormément, mentionnant que certains travaillaient d'emblée 70h par semaine, il refusait d'exiger plus.

Dommage... car il a tout faux. L'étude montre que 93% des salariés (dont 97% des cadres supérieurs) déclarent "être disposés à changer leurs habitudes de travail pour contribuer au respect de l’environnement". Quand on sait que les veilles des appareils (comme les écrans d'ordinateurs ou d'imprimantes se comptant par milliers dans un groupe comme Veolia), ce sont 10% de la facture énergétique, que l'écoconduite (pour des camions) économise 10% de carburant, que 400 millions d’euros par an sont dépensés en impressions inutiles (=1,2 millions d'arbres) dans les entreprises en France... tout ceci est effectivement totalement marginal...


Quelques autres chiffres intéressants...

  • 72% des salariés du secteur de l’industrie estiment que les actions menées par une entreprise en faveur de l’environnement sont un critère de motivation pour accepter un poste. 45% considèrent comme très important le fait que leur entreprise soit concernée par la protection de l’environnement.
  • En région : Les salariés interrogés habitant le sud de la France se considèrent majoritairement écolo (entre 54 et  66% dans leur vie professionnelle selon les régions, 73% dans leur vie quotidienne). C'est en Ile-de-France qu'on trouve le plus grand écart : seuls 40% des Franciliens se considèrent comme écolo au travail contre 66% dans leur vie privée.
  • Enfin les salariés des grandes entreprises sont plus informés sur les actions que mène leur entreprise que ceux des PME (de 31% pour les entreprises de moins de 50 salariés à 60% pour celles de plus de 500 salariés)


Signalons que WebEx vient de lancer un calculateur d'émissions de carbone s'adressant spécialement aux entreprises pour évaluer l'impact de leurs déplacements: www.webex.fr/fr/go-green/calc.html

 

Sources:
- "Environnement » : les salariés attendent plus de leur patron !", résultat de l'enquête WebEx (communiqué du 15 juin 2007)
- Lire également "Les employés Britanniques pointent du doigt les patrons qui ont des comportements irresponsables à l'égard de l'Environment", enquête menée en novembre 2006 pour WebEx

jeudi, 14 juin 2007

L'interrupteur de veille intégral

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A quoi peut donc bien servir ce gros bouton? Comme son symbole l'indique, cet interrupteur en forme de petite maison permet à son utilisateur d'éteindre toutes les veilles des appareils électroniques dans la maison qui n'ont pas un rôle essentiel: télé, hifi, lecteur DVD... en un seul clic. Exit la nécessité de penser à éteindre le lecteur DVD ne servant que le temps de votre soirée ou la chaine hifi qui vous réveille le matin! D'un seul coup d'interrupteur, vous éteignez l'ensemble des appareils connectés. Pratique avant de partir de chez vous, par exemple. Il suffit ensuite de réappuyer pour rallumer l'ensemble.

Cet interrupteur n'est qu'encore un projet (le "House-off" Switch) conçu par l'anglais Jack GODFREY-WOOD, étudiant en design, afin d'encourager des gestes plus respectueux de l'environnement. Personnellement, je verrais bien ce type d'interrupteurs dans les sociétés et les bureaux pour éteindre tous ces écrans, souris et autres imprimantes en veille la nuit et le week-end!

Une initiative à suivre... Et en attendant, éteignez vos veilles et économisez jusqu'à 10% sur votre facture d'électricité!

Site officiel: www.jackgodfreywood.co.uk/switch.htm 

lundi, 11 juin 2007

La Camif et l'environnement: suite et fin?

Il y a 2 semaines, dans l'article "L'environnement selon la Camif: vive le plastique à gogo!", je râlais après la Camif, très agacée d'avoir reçu un catalogue non demandé et suremballé de plastique. J'en ai profité pour interpeller la société avec l'espoir qu'elle mette un terme à ce gâchi d'emballage. Voici leur réponse, envoyée jeudi dernier (j'ai tronqué les noms):

 

Madame,

Nous avons lu avec beaucoup d'intérêt votre message et l'article sur votre blog.

Nous adressons systématiquement un catalogue à nos nouveaux clients, afin de leur faire découvrir la largeur de notre sélection et bénéficier d'un support papier pour les aider dans leur choix. Force est de constater que bon nombre de clients nous ont fait part de leur souhait d'avoir accès à nos offres sur papier, même s'ils sont des internautes avérés.

Lorsqu'il ne nous est pas possible de joindre le catalogue au colis, nous l'envoyons à part, directement de nos entrepôts, dans des enveloppes papier kraft (les films en plastique "légers" sont réservés aux envois en nombre). Cependant, il peut arriver qu'il y ait des ruptures de stock.

Dans votre cas, c'est par souci de vous faire parvenir le catalogue au plus vite que la personne chargée de l'envoi a utilisé des sacs emballage réservés normalement aux produits. Pour information, nous avons pendant longtemps utilisé des sacs en papier pour l'envoi de nos petits colis, mais pour des raisons de sécurité et de solidité, nous avons du changer notre pratique.

Votre remarque sur "la communication environnementale poussée à son paroxisme" nous semble injustifiée. De notre point de vue, la Camif est plutôt transparente dans sa communication sur ce qu'elle fait. Le sujet de l'environnement ne fait pas l'objet d'une politique de communication spécifique, traitée par des sociétés extérieures. Ce sont les équipes internes qui travaillent sur la mise en oeuvre de la démarche environnementale de la Camif, à tous les niveaux, et dans les différents secteurs d'activité.

Nous espérons avoir éclairci les points d'interrogation que vous soulevez. Nous respectons votre position et vous remercions de l'attention que vous porterez à la notre.

Bien cordialement,

Pour Isabelle C., responsable de la Communication Externe et Interne
Suzette S.


J'ai plusieurs remarques à faire:

Certes, la Camif a fait des efforts en matière d'environnement (voir un aperçu [MàJ 15/4/2011 le site n'existe plus]), je le reconnais. Mais envoyer plus d'un kilo de papier automatiquement au vu du nombre de clients ruine une bonne partie des efforts entrepris! Si des internautes souhaitent réellement recevoir un catalogue, qu'ils cochent la case correspondante. Ce ne doit pas être une option par défaut voire absente. Or, avec un miminum d'explications, la Camif a parfaitement la capacité de convaincre nombre de clients commandant habituellement en ligne d'abandonner le catalogue en expliquant, par exemple, le nombre d'arbres épargnés ou en acceptant de reverser en échange une somme à une association. Voilà ce que je qualifierais de politique environnementale réussie: limitation du nombre de catalogues et envoi des publicités par mail (évitant les dizaines de papiers envoyés chaque année).

Quant à l'envoi du catalogue dans 2 plastiques noirs épais, ce serait du à une rupture de stock de papier kraft: mais pourquoi 2 plastiques? Est-ce une coïncidence malencontreuse si un autre internaute a connu exactement la même chose (cf. commentaires à l'article du blog cité ci-dessus)? Se pourrait-il que les dépôts de la Camif soit (trop?) régulièrement en rupture de kraft?

Donc, même si la société va dans le bon sens, force est de constater que des erreurs de base sont commises, aux impacts environnementaux élevés. Or, il faut être cohérent: si on labellise des meubles issus de forêts gérées durablement (label FSC) et que, par derrière, on gâche des tonnes de papier - même recyclé (processus nécessitant encore beaucoup d'énergie), le bienfait de la politique environnementale chute!

Je pose donc la question à la Camif: dans le cadre de votre démarche en faveur de l'environnement, pourriez vous envisager:

  • L'adoption d'un système d'envoi de catalogue uniquement après demande du client 
  • L'envoi de publicités par mail après validation du client plutôt qu'au format papier
  • Le reversement d'une somme d'argent à une association en échange du choix du client de ne pas recevoir le catalogue papier

Je propose à la Camif de répondre directement dans les commentaires, tout comme les lecteurs désireux de formuler d'autres remarques ou suggestions.

mardi, 29 mai 2007

Les vols de nuit plus nocifs pour le climat que ceux de jour

Au Royaume Uni, les vols de nuit (entre 18h et 6h du matin) ne représentent que 25% du trafic aérien total, mais ils contribuent de façon significative à l'effet de serre en étant à l’origine de 60 à 80% du forçage radiatif (*) dues aux traînées de condensation ! Autrement dit, les vols de nuit, représentant 1/4 des vols provoquent 3/4 des impacts aériens sur le climat. Ce constat est le résultat d'une étude menée par Nicola STUBER, météorologue à l'Université de Reading (Royaume Uni) et publiée en juin 2006.

Pour rappel, l'avion est 19 fois plus polluant que le train et les experts prévoient un doublement du trafic aérien d'ici 2020. Il triplera d'ici 2030 et... quadruplera en 2050. En d'autres termes, si l'avion est actuellement responsable d'environ 4-5% des émissions de gaz à effet de serre, ces chiffres vont augmenter considérablement dans les années à venir.

Cependant, tout dépendra de la programmation des vols. En effet, un avion engendre une trainée blanche résultant des gaz d'échappements très chauds contenant notamment de la vapeur d'eau et des impuretés se condensant au contact de l'air froid. Or, le jour, ces trainées bloquent une partie de la lumière du soleil, refroidissant les températures. Mais la nuit, ces mêmes trainées piègent les rayons infrarouges renvoyés par la Terre, un "mini" effet de serre participant au réchauffement climatique.

D'ailleurs, les scientifiques ont observé que sur une période de simplement trois mois, les vols entre décembre et février (22 % du trafic) représentent la moitié du réchauffement annuel induit par ce phénomène.

Conclusion, l'équipe recommande de revoir totalement la programmation des vols pour limiter l'impact des avions sur le réchauffement climatique. Quant à nous, voyageurs, limitons le recourt à l'avion en lui préférant le train pour les petites distances (les phases d'atterrisage et de décollage sont les plus polluantes: en kilométrage, un vol court est donc plus  polluant qu'un vol long). Et dorénavant, favorisons les vols de jour. Enfin, n'oublions pas qu'à défaut, il est possible de compenser ses émissions de carbone (rubrique "testez vous" - bilan carbone dans la colonne de droite).

(*) Forçage radiatif: changement dans l'équilibre entre le rayonnement solaire incident et le rayonnement infrarouge émis par la Terre. En l'absence de forçage radiatif, le rayonnement solaire arrivant sur la Terre continuerait d'être à peu près égal au rayonnement infrarouge provenant de la Terre. Un apport en gaz à effet de serre entraîne le piégeage d'une fraction plus importante de rayonnement infrarouge, laquelle est réfléchie vers la surface de la Terre, créant ainsi un réchauffement. C'est ce qu'on appelle un forçage radiatif positif parce que le rayonnement solaire incident excède alors le rayonnement infrarouge qui s'échappe de la Terre (source: Musée Canadien de la Nature) (haut de page).


Sources:

- "The importance of the diurnal and annual cycle of air traffic for contrail radiative forcing", journal Nature du 15 juin 2006 (441:p.864-7)
- "Des traînées aériennes qui réchauffent la planète", Figaro (15 juin 2006)
- "Future London: footprint of a generation", exposition qui s'est tenue à Londres en septembre 2006

jeudi, 24 mai 2007

Living school: la maternelle qui apprend à respecter l'environnement

L'environnement est un enjeu qui doit être placé au coeur de l'éducation et ce, dès le plus jeune âge. L'éducation nationale a fini par le comprendre d'où, depuis quelques années, des morceaux de programmes consacrés à l'environnement et distillés tout au long de la scolarité. Sauf qu'en pratique, c'est une catastrophe: les enseignants ne sont pas formés (seuls ceux qui sont déjà sensibles auront des cours dignes de ce nom) et l'environnement est approché de façon segmentée et rudimentaire (un coup en géo, un coup en bio, un coup en économie et aucun lien entre). 

Combien de parents sensibilisés à l'environnement désespèrent au vu des programmes? J'en sais quelque chose pour avoir été amenée à faire de l'éducation à l'environnement auprès de jeunes... A part réduire les consommations d'eau et éteindre l'électricité, leur apprentissage est limité et ils n'ont aucune compréhension globale des enjeux.

Consciente des lacunes actuelles des programmes, la Living School (à Paris) ouvre à la rentrée prochaine une première classe de maternelle (3-6 ans). Basée sur le principe que plaisir et joie sont les moteurs de l'apprentissage, l'objectif de cette école bilingue sera de concilier à la fois le bien-être, la responsabilisation de l'enfant et... ô miracle... une véritable éducation à l'environnement et au développement durable.  

En 2007-2008, la thématique principale sera l'arbre et la forêt, avec des sorties en forêt, la réalisation d'une pépinière, accompagnée d'une connaissance et du respect de l’environnement et du vivant, des gestes écologiques et la participation au programme "Des Enfants pour Changer le Monde" pour apprendre aux élèves à agir concrètement sur l’environnement ou le social. Les menus des repas seront également sélectionnés pour leur qualité et leur équilibre et les collations seront bio (heu... et les repas? Ce serait d'autant plus appréciable...).

Vous êtes intéressé? Rendez vous sur le site officiel de l'école... qui se garde bien de mentionner les coûts d'inscription. Mais la démarche mérite d'être mise en avant, en espérant qu'elle fera des émules.

Enfin, il suffit souvent d'un instituteur motivé pour qu'une classe puisse être tout autant sensibilisée (même si les cours ne sont pas en anglais!). Vous en connaissez? N'hésitez pas à leur témoigner votre reconnaissance dans vos commentaires! 

vendredi, 18 mai 2007

C'est nickel pour l'environnement?

Le nickel, nous en avons tous forcément chez nous. Il est présent dans les aciers inoxydables (ou inox) et sous forme d'alliage, utilisé dans les principaux secteurs suivant:

  • Industries chimiques
  • Industries alimentaires
  • Industries pharmaceutiques
  • Automobile
  • Industries papetières
  • Aéronautique civile, militaire et spatiale
  • Construction de fours spéciaux
  • Industries nucléaires et chimiques.

Il ne vous a pas échappé que la plupart des industries qui l'emploient fournissent des produits omniprésents dans notre quotidien: le papier sur lequel vous écrivez, l'auto ou le bus dans lequel vous roulez, votre alimentation, vos médicaments, vos cosmétiques... tout simplement parce qu'entre autre, la plupart des machines dans le monde comportent du nickel.

medium_nickel_caledonie.jpgSi l'Australie est le premier producteur de nickel au monde (19% de la production mondiale), la Nouvelle-Calédonie, "malgré" ses 9% mondiaux (ce qui en fait tout de même est un des principaux producteurs), possèderait le quart des réserves mondiales de minerai nickelifère latéritique. Il n'y a pas de quoi se réjouir pour cette collectivité française d'outre-mer, au vu des impacts environnementaux qu'ont les activités minières sur les terres: érosions, pompage de l'eau douce, destruction des massifs coralliens à proximité, destruction des paysages (dont des espèces encore quasiment, voire totalement inconnues)... ai-je besoin de poursuivre?

Dans ce cadre, le WWF lance un appel et propose 16 recommandations pour un minier respectueux des hommes et de l’environnement. En ligne de mire, la construction du gigantesque chantier Goro-Nickel menaçant le "Grand Lagon Sud", un des six sites naturels proposés à l’UNESCO.

Je vous invite donc à lire attentivement ces recommandations (accès au document en .pdf) pour mieux comprendre quels sont les enjeux qui, je le rappelle, touchent une partie de la France à l'autre bout du monde. Le nickel ronge littéralement la Calédonie, un petit coin de paradis (admirez pourquoi...) s'évaporant en poussière rouge vers l'océan.

Mais inutile de ruminer après les multinationales qui saccagent ce magnifique caillou(*)... ce n'est pas le nickel qu'elles exploitent avant tout, mais notre consumérisme aveugle.

(*) Surnom donné à la Nouvelle-Calédonie

Sources:
- "Le nickel : situation actuelle et perspectives du marché mondial", extrait de la revue ECOMINE, par N. Stolojan (BRGM, Mai 2003) sur le site du Ministère de l'Industrie
- Le Nickel - fiche descriptive: conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED)
- Crédit Photo: "Escale en Nouvelle-Calédonie", reportage de Thalassa (10 juin 2005)